SS et Waffen SS : les textes

le 28e régiment de police SS Todt


Le SS-Polizei Regiment 28 Todt est formé de trois bataillons en novembre 1942 à partir des 4. Kompanie Polizei-Bataillon 62 et des 4. Kompanie Reserve-Polizei-Bataillon 69. La 13e compagnie est formée à Vienne, avec des véhicules provenant de la 7.Polizei-Panzer-Kompanie provenant de la Kraftfahrschule der Ordnungspolizei. Elle est équipée entièrement de Steyr-Panzer-Spaehwagenzuege.
Les trois bataillons d’abord répartis entre Brest, Riga et Poltava, ils sont regroupés à Marseille en 1943 où le regiment s’entraine. Il est sous les ordres de l’Oberstleutnant der Schutzpolizei Fritz Helmut Kosterbeck.
 
En février l'escadron rejoint Marseille et s'installe à la colonie "les Beaumettes". En dehors d'un Gruppe Führer (échelon de commandement doté de motos Kraftrad et de voitures Pkw), d'une Nachschubkolonne (colonne de transport) et d'une Werkstattzug (section atelier et de réparation), la compagnie comprend cinq Zuge constitués ainsi : la 1.Zug aligne trois Pzkw.Steyr-Daimler-Puch, la 2.Zug aligne trois autres Pzkw.Steyr-Daimler-Puch, la 3.Zug comprend six rares Panzerkampfwagen II Ausf J (VK 1601), la 4.Zug dispose de quatre Panzerkampfwagen IV Ausf F1 et la 5.Zug aligne deux exemplaires de semi-chenillé lance-flammes Flammen-Panzerkampfwagen SdKfz 251/16c. Soit un total pour la compagnie de 188 combattants. Ce reportage photographique nous montre la totalité des véhicules de la 13.Panzer-Kompanie SS-Polizei-Regiment.28 "Todt" en mouvement dans le secteur de l'Escalette et du Prado (secteur sud de Marseille).
Le 11 juillet 1943, la compagnie rejoint la Croatie pour lutter contre les partisans de la région de Fruska-Gora au sain du SS-Polizei-Rgt 14. A la fin de l'année 1943, elle rejoint l'Allemagne et finira son histoire avec la 35.SS-Polizei.Division dans le secteur de Salzburg.
En février 1944, le régiment rejoint la Savoie et sert dans les opérations de répressions mises en place par le Sipo SD de Lyon dans le Bugey. 

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La 3e panzer Division SS 

L’origine de la division Totenkopf se trouve dans les unités formées pour garder les camps de concentration, les SS-Totenkopfstandarten, après que le contrôle des camps soient passé de la SA à la SS en 1934. A la tête de l’Inspection des Camps de concentration est placé Théodor Eicke. La SS-Totenkopfverbände est considérée comme inférieure à la SS-Verfügungstruppe. En novembre 1939 Hitler autorise finalement la réunion des différents Totenkopf-Standarten  pour former une troisième division SS.
Lors de la campagne de Pologne, trois régiments des unités Totenkopf Oberbayern, Brandenburg et Thüringen à Buchenwald, chargés d'actions de pacification et de nettoyage à l'arrière du front, assassinent les membres de l’intelligentsia polonaise et les Juifs, s'attirant de vives critiques du général de la Wehrmacht Johannes Blaskowitz : « Les sentiments de la troupe envers la SS et la police oscillent entre la répulsion et la haine. Tous les soldats sont pris de dégoût et de répugnance devant les crimes commis en Pologne ». 
En 1940, elle participe à la bataille de France. C’est le temps des premiers massacres, les débuts des brutalités et des crimes de guerre pour ces soldats passés par le gardiennage des camps de concentration. Au cours de la journée du 22 mai 1940, les SS de la Totenkopf incendient des fermes et fusillent des civils à Hermaville, Aubigny en Artois et Berles-Monchel. Ces actions de sauvagerie sont dues à la résistance acharnée des chars britanniques et français devant Warlus et Simencourt le 21 mai 1940. On peut aussi rajouter le massacre avéré de plus de 250 civils dans le nord de la France entre le 19 et le 27 mai 1940, car une étude a montré que le nombre des assassinats de prisonniers et de civils suivait la courbe des pertes de la division.[.] Massacre du Paradis, à Lestrem près de Béthune, le 27 mai 1940, durant lequel, la Totenkopf assassine une centaine de prisonniers britanniques en France, sous les ordres du lieutenant Fritz Knöchlein, condamné à mort et exécuté pour crimes de guerre après la fin du conflit. Le 19 et 20 juin, la division descend sur Lyon par la RN 7. Le 19 juin, la division va prend d’assaut le carrefour de l’Arbresle qui commande l’accès à Lyon par le nord-Est. Le 20 juin 1940, c’est le massacre des soldats sénégalais et marocains qui s'étaient rendus à Chasselay dans le Rhône par des mitrailleuses et pour certains écrasés par les chars d'assaut.  []
En 1941 – 1942, la division Totenkopf participe à l’Opération Barbarossa. Elle combat au siège de Leningrad. En janvier - octobre elle combat à la poche de Demjansk. En octobre elle quitte le front pour reconstitution en France
En 1943, elle est de nouveau en Russie. Elle combat à Koursk, Kharkovet dans le bassin de Donetz. Sur le front de l'Est, elle est coupable de l'assassinat de prisonniers et de civils en Union soviétique, de la destruction et du pillage de nombreux villages russes.
En 1944, elle combat dans les pays Baltes et en Roumanie. En 1945, elle défend la Hongrie et l’Autriche. La division est détruite à Vienne. 

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LA 12e SS PANZER DIVISION :
BOURREAUX et GUEULES DE GAMIN

Une unité surdimensionnée
Dès le mois de janvier 1943, le SS-Gruppenführer Gottlob Berger propose au Reichsführer-SS Heinrich Himmler de constituer une division SS composée de membres de la "Jeunesse Hitlérienne". Celui-ci approuve de manière enthousiaste, court-circuitant ainsi la Wehrmacht  et obtenant le bénéfice d’un recrutement de jeunes hommes fanatisés, élevés loin du cercle familial. En effet, contrairement à ses promesses Hitler et le régime brise la cellule familiale, base de la société civilisée, pour éduquer et endoctriner les jeunes allemands. Dès l’âge de 10 ans, l’enfant allemand est préparé et conditionné à la guerre tandis que sa capacité d’analyse est réduite. Ce freiwiliger sera résistant à l’effort physique, entraîné à la guerre depuis des années, bien équipé et intimement convaincu que l’univers est peuplé d’ennemis de l’Allemagne et du Reich ligués pour la destruction du Deutch Volk. Il préférera se faire tuer sur place que de se rendre.
Le 10 février 1943, le décret officiel pour l'utilisation des jeunes de la classe 1926 pour constituer la division SS Hitlerjugend est publié. Himmler désigne le SS-Oberführer Fritz Witt, issu de la Leibstandarte SS Adolf Hitler, pour former la division.
Jusqu'au 1er septembre 1943, plus de 16 000 membres de la "Jeunesse Hitlérienne" sont appelés dans ses rangs. Suite à la numérotation des unités de la Waffen-SS au 22 octobre 1943, l'unité reçoit le numéro 12 et les deux régiments de Panzergrenadiers les numéros 25 et 26. Comptant 20 500 hommes, la division est numériquement supérieure aux autres : les régiments d’infanterie comptent 17 compagnies alors qu’un régiment classique n’en compte que 10. Elle se forme en Belgique, va à Mailly-le-Camp puis retourne en Belgique en janvier 1944.
A côté à ce recrutement de jeunes hommes à peine sortis de l’adolescence que la propagande présente comme une pure unité aryenne, la division accueille des « malgré-nous » Alsaciens, Polonais et Slaves.
Sacrifiés par l’administration Nazie
En mars 1944, la division est prête pour le baptême de feu. Elle transférée à Caen où elle est placée sous le commandement de la Panzergruppe West.
Durant son transfert, 86 civils âgés de 15 à 85 ans et sans aucun lien avec la résistance sont assassinés par des membres de la division en représailles à une attaque de train dans la nuit du 1er au 2 avril 1944, qui n'avait fait aucune victime. Au 6 juin 1944, la 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend, avec la 21e Panzerdivision, est unité de réserve blindée stationnée le plus près des plages de débarquement. Le 7 juin, la 21e Panzerdivision et la division Hitlerjugend lancent une contre-offensive qui barre la route de Caen aux canadiens[]. La Hitlerjugend bloque ensuive l'offensive britannique vers Cuverville et Demouville[]. Le 8 juin, le 26e régiment Panzergrenadiers SS fonce en direction de Norrey-en-Bessin et occupa ce village d'importance stratégique. Dès le 14 juin, Kurt Meyer donne l’ordre de ne plus faire de prisonniers. La division reçoit ensuite l'ordre de reprendre Caen dans les quatre semaines suivantes, alors qu'elle a des effectifs moindres que l'ennemi et sans aucun soutien aérien. Durant la première semaine de juillet, la division subi des pertes importantes alors que les Canadiens et les Polonais, informés des massacres, radicalisent leurs actions face à ces adolescents en tenue de SS abandonnés à leur sort à qui il ne reste que le suicide face à la reddition des lois de la guerre qu’ils ont eux-mêmes bafoués et dont ils payent les conséquences.
Pertes et bilan
Durant cette campagne de Normandie, des SS-PK français de la sturmbrigade Frankreich sont détachés auprès de la Hitlerjugend pour être employés soit à la propagande française soit aux interrogatoires des soldats alliés.
Au cours du mois de juin, 178 prisonniers et des dizaines de civils sont assassinés par des membres de la division Hitlerjugend, qui « brilla par sa barbarie »[]. A ceci s’ajoute l’assassinat de prisonniers de guerre Canadiens au nombre de 20 à l’abbaye d’Ardennes, 45 au château d’Audrieu, d’autres à Mouen, à Haut-du-Bosq sans compter les blessés canadiens de Authie  écrasés sous les chenilles du 26e panzergrenadiere regiment.
Durant les trois premières semaines de la bataille, la division détruit 23 blindés alliés en combat rapproché ; pendant la même période, la 352e division d'infanterie en détruit 30.
Durant la bataille de Normandie, les pertes de la division Hitlerjugend atteignent 31% de son effectif, soit 8 000 hommes. Si ce taux est important, parmi les 36 divisions de la Wehrmacht, de la Luftwaffe et de la Waffen SS engagées sur ce front, 14 divisions dont aucune n'appartient à la Waffen SS ont des taux de pertes dépassant 50% de leur effectif, voire 100% de celui-ci pour la 709e division d'infanterie
Triste fin
Durant les semaines qui suivirent, la division recule jusqu'à la frontière franco-belge.
En novembre la division est transférée à Nienburg où elle devait être reconstituée. La division est intégrée à la 6e armée blindée SS, commandée par le SS-Oberstgruppenführer Sepp Dietrich et participe à la bataille des Ardennes. La division participe alors au siège de Bastogne, mais jusqu'au 18 janvier 1945 la division, comme les autres unités allemandes, est refoulée sur sa position de départ, sans oublier de massacrer de nouveau à Baugnez. Le 20 janvier 1945, la 6e armée blindée SS est transférée en Hongrie afin de reprendre Budapest où 45.000 hommes du IXe corps de montagne de la Waffen-SS sont encerclés. La division atteint la ville au mois de février, quelques jours seulement avant qu'elle ne soit prise par les soviétiques. La division combat près de la ville de Gran située sur le Danube.
Elle participe à Opération Frühlingserwachen qui consiste à reprendre les champs de pétrole du lac Balaton, mais Hitler plus soucieux de tenir cette action secrète que de la vie des jeunes garçons luttant pour lui, il ordonne de ne pas effectuer de reconnaissance sur le champ de bataille avant l'attaque. Après quelques succès initiaux, l'opération est arrêtée suite à la contre-offensive soviétique.
La division retraite jusqu'à Vienne qu'elle atteint à la mi-mars et où elle se rend aux troupes américaines.
Le temps des comptes
Les massacres de Mouen et de Baugnez ne donnent pas lieu au procès de Wilhelm Monke. Kurt Meyer sera condamné à mort, en décembre 1945, à Aurich. Sa peine est commuée en détention à vie et il sera finalement libéré en 1956 pour entamer une courte carrière de président d’association d’anciens SS.
 Le 2 août 1949 s'ouvre au palais de Justice de Lille le procès des SS de la division Hitlerjugend responsable du massacre d'Ascq. À part le chef du convoi, le lieutenant Hauck, les responsables de la tuerie sont absents et il n'y a que des subalternes. La loi Ascq-Oradour de septembre 1948 fait d'un membre quelconque de la division le responsable des exactions de ses compagnons. Le 6 août 1949, tous les inculpés à l'exception d'un seul sont condamnés à mort. Ils sont relaxés dans les années 50 et regagnent l’Allemagne.

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